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On sait peu de choses sur le reclus Kenny Hill, maçon de son métier, né vers 1950. En 1988, il s’installe à Chauvin, un village de 3400 habitants en Louisiane, sur une propriété en bordure du bayou. Hill dresse une tente en guise de maison et, avec le temps, se construit une petite maison rustique qui témoigne d’une utilisation intéressante de l’espace et d’une attention aux détails. Puis, en 1990, sans explication, il commence à transformer son luxuriant environnement de bayou en une chronique fantastique du monde tel qu’il le voit.

Moins d’une décennie plus tard, plus d’une centaine de sculptures en béton, sur des thèmes essentiellement religieux, s’entassent sur l’étroite propriété en bordure du bayou. Ces sculptures sont un mélange profond de références bibliques, de couleurs cadiennes et, de toute évidence, des souffrances et des luttes de la vie de l’artiste. La plupart des personnages – qu’ils soient noirs, blancs, hommes, femmes, enfants ou soldats - sont guidés, soutenus ou soulevés par des anges qui semblent en état d’apesanteur. Ces anges sont tous uniques, certains invitant au passage, d’autres l’interdisant, leur aspect variant d’une peau bleue, pieds nus et aveugles à celui d’anges majestueux en costume médiéval, chaussés des bottes noires des pêcheurs de crevettes locaux.

L’oeuvre la plus visible est un phare haut de plus de 13 mètres constitué de 7000 briques, avec des personnages qui s’accrochent à l’extérieur : des cow-boys, des soldats, des anges, Dieu et Hill lui-même. Une promenade dans cet environnement de sculptures est une expérience saisissante qui suscite un sentiment de profonde spiritualité, mais aussi de souffrance intime.

Hill s’est placé lui-même dans de nombreuses scènes : à cheval ou portant la croix du Christ, debout les cheveux longs et portant une barbe, avec le cœur qui saigne ; ou encore le visage à moitié peint en noir, l’autre moitié en blanc, évoquant ainsi la lutte de l’artiste entre le bien et le mal.

Pendant les plus de dix années où il vécut dans cette propriété et créa son art, il maintint catégoriquement que son œuvre n’était destinée qu’à lui-même. Il n’éprouvait pas le besoin de la faire connaître. Hill refusa à de nombreuses reprises les demandes d’accès pour photographier ou rendre publique son œuvre, mais aurait déclaré que c’était une « histoire de salut » pour les habitants du village.

Les voisins ont donné de Hill l’image d’un homme qui, au moment où il renonça à son art, au début du mois de janvier 2000, était profondément tourmenté et abandonna non seulement son art et sa maison, mais aussi la religion qui en était venue à dominer sa vie. Expulsé par la paroisse pour ne pas avoir entretenu sa propriété et avoir laissé les mauvaises herbes l’envahir, Hill disparut à pied, non sans avoir d’abord abattu la tête de la statue de Jésus.

L’université voisine (l’Université d’Etat Nicholls à Thibodaux, en Louisiane) a reçu le site en don. Quand l’ancien Président du Département des Arts, le Professeur Dennis Siporski, essaya d’inciter Hill à expliquer la signification du site en lui demandant : « Est-ce que c’est votre vision ? », Hill répondit : « C’est l’histoire de l’existence, de la vie, et de tout ce que j’ai appris ».  

En 2002, le site, don de la Fondation Kohler, fut officiellement ouvert au public avec l’inauguration du nouvel Atelier d’Art de l’Université Nicholls.  Pour tous renseignements ou pour organiser une visite du site, veuillez contacter l’Atelier (Nicholls State University Art Studio) au 985-594-2546 ou le Département des Arts (Nicholls State University Division of Art) au 985-448-4597.

 

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